Zao Wou-ki
1920 - 2013

Zao Wou-Ki dans son atelier de la rue Jonquoy par Sidney Waintrob, 1967

Peintre chinois le plus célèbre en Occident, Zao Wou-Ki a su mêler à son héritage oriental déjà tourné vers une semi-abstraction calligraphique l’abstraction des peintres contemporains occidentaux et la technique de la peinture à l’huile traditionnelle. Ce qu’il a résumé en confiant à Claude Roy : « Picasso m’avait appris à dessiner comme Picasso. Mais Cézanne m’a apprit à regarder la nature chinoise » (Le Musée de Poche, 1957).

Appartient à la très ancienne famille des Tchao qui remonte à la dynastie Song. Tchao Wou-Ki deviendra en France Zao Wou-Ki (Wou-Ki étant le prénom). Il dessine et peint dès l’âge de dix ans d’une manière peu conventionnelle. S’il lui en est fait reproche, son entourage ne s’oppose pas à son désir artistique. Prédisposé par un milieu familial d’intellectuels, où la peinture suscite un vif intérêt, Zao Wou-Ki apprend auprès de son grand-père que la calligraphie est un art lorsqu’elle est vivante. Son père, banquier, a pratiqué la peinture en amateur, quant à son oncle, il lui rapporte de Paris des reproductions de tableaux sous forme de cartes postales.

“ Sa peinture est en équilibre parfait entre le naturalisme et l’abstraction. Il s’accorde à cette part de nous qui continue contre vents et marées, démons et anti-merveilles, à croire à la beauté “possible” du monde… Il a la grâce. Il la donne. ”

À quatorze ans, après avoir réussi son examen d’admission — dessiner une statue grecque d’après un moulage —, Zao Wou-Ki entre à l’École des beaux-arts de Hangzhou. Il y reste six ans (1935-1941) au cours desquels il apprend, outre la peinture traditionnelle chinoise, le dessin d’après un plâtre, d’après un modèle, la copie, la perspective occidentale. En dehors de cet enseignement académique éloigné du réel, il peint pour lui des paysages dans lesquels il veut « retrouver l’unité d’objet, au-delà de l’anecdote ». En 1941 il est nommé lecteur dans son école et fait sa première exposition à Chongqing. Ses premières œuvres sont influencées par Picasso et surtout par Matisse et Cézanne. Ultime exposition personnelle à Shanghai en 1947 avant de quitter la Chine avec l’assentiment de son père, car il n’en est qu’à son apprentissage, dit-il. Avec sa femme Lan-Lan, ils débarquent à Marseille le 26 février 1948 après trente-six jours de bateau, et arrivent à Paris le 1er avril. Il passe son premier après-midi au Louvre.

Ils s’installent dans un petit hôtel au 51 bis, rue du Chemin-Vert, à côté de celui de Giacometti. Zao apprend le français à l’Alliance française, fréquente la Grande Chaumière où Friesz corrige ses nus. Il a choisi Paris pour vivre à cause de l’impressionnisme, dit-il. Dès cette époque, il se lie avec Riopelle venu du Canada, Sam Francis qui arrive de New York, également Soulages, Hartung, de Staël, Vieira da Silva qu’il retrouve galeries Nina Dausset et Pierre, et dont il va très vite collectionner les œuvres. S’étant présenté aux Beaux-Arts, Souverbie lui assure après avoir regardé ses œuvres qu’il en sait suffisamment. Il s’inscrit cependant. Son désir de connaître l’art occidental le fait voyager en province où il visite les musées.

Chasse et Pêche, 1952
Huile sur toile
125 x 130 cm
22.6.91, 1991
Huile sur toile
150 x 162 cm

En février 1949, il remporte le premier prix d’un concours de dessin, dont le jury compte parmi ses membres Lhote et Gromaire. Ayant fait la connaissance de l’imprimerie Desjobert, il découvre et apprend la technique de la lithographie. En mai 1949, Zao Wou-Ki fait sa première exposition personnelle à la galerie Creuze. Dans sa préface, Bernard Dorival écrit : « Chinois dans leur essence, modernes et français par certains de leurs aspects, les tableaux de Zao Wou-Ki réalisent une synthèse bien savoureuse. » L’exposition reçoit un bon accueil. Jacques Villon, qui a apprécié, le fait entrer au Salon des Tuileries. Débute également au Salon d’automne. Amené par Henri Michaux, avec lequel débute une amitié fidèle, Pierre Loeb vient visiter son atelier. Lorsqu’il revient en janvier 1950, il lui achète douze toiles et lui signe un contrat. Zao Wou-Ki travaillera avec Pierre Loeb de 1950 à 1957. Réalisées en 1949 chez Desjobert, ses huit premières lithographies sont exposées en 1950 galerie La Hune. Dès leur tirage, Robert J. Godet les avait montrées à Henri Michaux auquel elles inspirèrent plusieurs poèmes. Un volume intitulé Lecture de huit lithographies de Zao Wou-Ki les réunit et figure à l’exposition aux côtés d’un autre ouvrage, Les Notes, de Gaston Bachelard avec des burins d’Alben Flocon. Parallèlement est publié un autre album de six lithographies pour illustrer le texte de Harry Roskolenko, Paris-Poèmes. La même année, il participe au Salon de mai où il exposera régulièrement.

En 1951, Nesto Jacometti, éditeur suisse, présente à Berne galerie Klipstein et à Genève galerie Laya un ensemble de gravures. À cette occasion, l’artiste se rend en Suisse et découvre dans les musées des tableaux de Paul Klee dont l’univers intérieur trouve des correspondances avec sa propre sensibilité. Étape importante dans son itinéraire, puisqu’il avoue avoir suivi la même démarche : influencé par l’art chinois, Klee fait référence au signe, et conduit Zao Wou-Ki dans l’univers de la peinture occidentale. Il subira son influence jusqu’en 1953. Les forêts, les paysages, les villes ensevelies, les marines, les vues de Venise, les oiseaux, les biches, autant de signes d’une conception « orientalisante » sous l’inflexion du pinceau qui renoue avec celui de l’aquarelliste chinois.

En juin 1951, la galerie Pierre présente sa deuxième exposition parisienne, cependant que La Hune expose ses dessins et ses aquarelles. La presse est très favorable, notamment Charles Estienne et Guy Marester dans Combat et Jean Bouret dans Arts où l’on peut lire : « L’univers de Zao Wou-Ki est l’un des plus attirants qui soient, l’un des plus propices aux longues promenades, aux rêveries, aux joies de la découverte, l’un de ceux qui nous font dire : “Cet homme est peintre” et nous donnent le plus de plaisir à le constater dans le moindre détail » (22 juin 1951). Époque de voyages qui lui permettent, comme il l’a expliqué, de trouver un équilibre ; la Toscane, Rome, Pompéi, Naples, Ischia, puis en 1952 l’Espagne. Des expositions ont lieu à Bâle et Lausanne, Washington, Chicago et à New York Cadby-Birch, exposition pour laquelle Henri Michaux écrit la préface, reprise pour l’exposition Hanover Gallery de Londres. On peut y lire : « Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne direct, tracer, en musant, les détours de la promenade et les pattes de mouche de l’esprit rêveur, voilà ce qu’aime Zao Wou-Ki et, tout à coup, avec le même air de fête qui anime campagnes et villages chinois, le tableau apparaît, frémissant joyeusement et un peu drôle dans un verger de signes. »

En 1953 il réalise un décor pour les Ballets de Roland Petit : La Perle, argument de Louise de Vilmorin, musique de Claude Pascal, créée au Théâtre de l’Empire. Nouvelle exposition à La Hune (aquarelles et lithographies). Expositions particulières à Berne, Rome, Genève, Munich.

C’est durant l’hiver 1953-1954 que s’opère la rupture avec un certain naturalisme figuratif. Rejoignant ses amis peintres de Paris — Vieira da Silva, Mathieu, Riopelle, Dufour, Kallos —, il devient abstrait : « Ma peinture devient illisible. Natures mortes et fleurs n’existent plus. Je tends vers une écriture imaginaire, indéchiffrable » (in Jean Leymarie, monographie, 1976). À cette évolution correspond un changement technique : les pinceaux ronds sont remplacés par des pinceaux rectangulaires et plats qu’il maîtrise en suivant les règles enseignées par Shitao, moine taoïste, un de ses peintres préférés qui dans ses Propos sur la peinture parus en 1731 écrit : « Il faut travailler avec aisance à main levée et le trait de pinceau sera capable de métamorphoses abruptes » et aussi : « Le pinceau sert à faire sortir les choses du chaos. »

Zao Wou-Ki peint en appuyant la toile contre le mur ou en la couchant, ce qui le fait participer totalement à sa création : il partage cette façon de faire corps avec l’œuvre avec les représentants de l’abstraction informelle, qui s’impose alors, mais à la différence de certains, le facteur vitesse n’intervient pas. Chez lui l’espace est tributaire du geste. La toile Vent (musée national d’Art moderne Paris) inaugure cette période. Mai 1955, seconde exposition galerie Pierre : « L’œuvre de Zao Wou-Ki montre bien comment la vision chinoise de l’univers ou le flou, le lointain reflètent l’esprit de contemplation plutôt que la chose contemplée est devenue une vision moderne universelle. Des hommes aussi différents que Paul Klee, Mark Tobey ou Henri Michaux y ont également fait appel », et aussi : « Donner à voir le monde, pour Zao Wou-Ki, c’est composer un espace où la lumière et les ombres, le liant et le bas, ce qui est au loin et ce qui est auprès se confondent dans une même vision synthétique. L’ampleur des tableaux de Zao Wou-Ki, qu’on aurait tort de situer dans la perspective de l’art abstrait, vient de ce qu’ils correspondent à une tentative de conciliation de toutes les perceptions », écrit Alain Jouffroy dans Arts, le 1er juin 1955. Désorienté, le public ne suit pas et pendant deux ans son marchand ne vend aucun tableau.

La musique est au centre de sa création qu’elle contribue à enrichir. Il peint en écoutant Bach, Mozart, mais aussi Debussy, Bartók, Webern, Satie. En 1954 il rejoint le Domaine musical, fondé par Boulez. L’année suivante il fait la connaissance d’Edgard Varèse, dont il sera un ami intime jusqu’à sa mort en 1965 (en 1964 il peindra un hommage à son ami, collection particulière), venu à Paris pour y créer Déserts au Théâtre des Champs-Élysées (1954). Cette œuvre contribue à son changement plastique en cours. « Ce désert qui est à la fois physique et moral traduit dans son paroxysme sonore une vision du monde qui n’a cessé de m’obséder. Depuis cette époque, je me suis attaché à rythmer la lumière selon d’autres pulsions » (in Daniel Abadie-Martine Contenson, Zao Wou-Ki, Ars Mundi, 1988).

Depuis fin 1955, Zao Wou-Ki, qui a rencontré à la galerie La Hune en 1950 Gildo Caputo et Myriam Prévôt devenus des amis, est lié à la galerie de France. En 1957, après un accord avec P. Loeb, le peintre signe un contrat d’exclusivité avec cette galerie où il exposera jusqu’en 1986. La première exposition qu’il y fait en mai 1957 témoigne d’une ardente créativité mais suscite la polémique. La préface est de René de Solier : « Signes d’éléments ». « Dans l’ère des tacheries sans sujet, des vains couronnements de l’expression lyrique muette, la peinture de Zao Wou-Ki est violemment chargée de sens, du poids des signes, non sans surabondance. Signes sans doute indéchiffrés de l’Occident analphabète, mais connus du peintre… » Pierre Restany observe « une lente dissolution du signe dans l’espace pictural » (in Cimaise, mai 1957). Zao Wou-Ki illustre de quatre eaux-fortes en couleurs Les Compagnons dans le jardin de René Char (Éditions Broder).

En proie à des difficultés personnelles qui l’amènent à se séparer de sa femme, il entreprend un voyage autour du monde entre 1957 et 1958 qui apportera beaucoup à son œuvre. À New York, qui l’impressionne énormément et le fascine, il habite chez son frère et retrouve Varèse, l’architecte I. M. Pei dont la famille était liée à la sienne. Il fait la connaissance du marchand de tableaux Samuel Kootz qui l’exposera jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1967 (en 1958, 1959, 1961, 1964, 1965, s’y rendant presque chaque année), ainsi que d’artistes américains qui deviennent des amis comme Franz Kline, Marca-Relli, Gottlieb, Baziotes, Hans Hoffman. De New York il se rend avec ses amis Pierre et Colette Soulages à Washington, Chicago, San Francisco, visite les musées, étonné d’y trouver tant de peintures françaises. Puis ils se rendent aux îles Hawaii, se séparent à Hongkong. De là Zao Wou-Ki se rend au Japon, en compagnie de May qu’il a rencontrée et qu’il épouse avant de rentrer à Paris avec elle en août 1958 en passant par la Thaïlande, la Grèce et l’Italie.

Fin 1959, Zao Wou-Ki achète rue Jonquoy une maison dans un jardin, se fermant sur la rue par un entrepôt qu’il fait transformer en atelier par l’architecte Georges Johannet (qui a réalisé celui de Vieira da Silva). Il va travailler dans cette grande pièce nue sans ouverture sur la rue, éclairée par une verrière. Aucune vie extérieure ne vient rompre la tranquillité du lieu. Les toiles terminées sont retournées contre le mur. Les titres disparaissent, remplacés par des dates, indiquant celles auxquelles la toile a été achevée. Sa peinture se fait plus fluide, au rythme du temps et des saisons. Ce « paysagisme abstrait », pour Michel Ragon, il le puise au fond de lui-même. « Si l’influence de Paris est indéniable dans toute ma formation d’artiste, je tiens aussi à dire que j’ai graduellement redécouvert la Chine à mesure que ma personnalité s’affirmait. Dans mes toiles récentes, elle s’exprime d’une manière innée. Paradoxalement, peut-être, c’est à Paris que je dois ce retour à mes origines profondes » (enquête parue dans Panorama chrétien en 1961 sur les étrangers vivant en France). Il est naturalisé français en 1962.

Les expositions se succèdent à l’étranger (liste in catalogues exposition, Bibliothèque nationale, 1979, et exposition galerie Marwan Hoss, 1992), à Paris galerie de France : 1960, préface de Myriam Prévôt qui cite Lao-Tseu : « Grande musique, peu de notes. Grande peinture sans image. » Guichard-Meili écrit : « Il prolonge naturellement d’un degré vers l’abstrait la très ancienne tradition chinoise » (in Témoignage chrétien, 8 juillet 1960). 1963, préface de François Pluchart. Comme il est courant, la manifestation suscite une presse abondante et partagée. Pour Pierre Schneider, ses toiles « sont plus amples, plus larges de facture, plus mouvementées qu’auparavant » (in L’Express, juillet 1964). 1967, préface de Pierre Schneider qui explique comment le peintre parti de l’image et de la réalité, parvenu à la peinture de geste, va au-delà pour saisir « le passage de la vie, le glissement du monde hors de l’indéfini et vers le néant » et reconnaît que « dans cette peinture […] l’invisible lumière qui la sacre n’appartient qu’à Zao Wou-Ki ».

Suivent les expositions de 1970, 1972, encres de Chine accompagnant les sculptures de May Zao qui vient de mourir. Cette même année, il part en Chine retrouver sa famille qu’il n’a pas vue depuis 1948. 1975, préface de René Char, 1980, encres de Chine, préface Henri Michaux, 1984, préface Georges Duby. Dernière exposition en 1986 galerie de France. À partir de 1985, expositions chez Artcurial gravures. 1988, rétrospective, préface de Pierre Schneider.

Toujours à Paris, il faut citer les expositions à La Hune en 1956 (aquarelles), en 1962 à cette occasion, Pierre Restany remarque que le peintre « est définitivement absorbé par la Nouvelle École de Paris (section tachiste). On chercherait en vain […] la moindre réminiscence de ce graphisme extrême-oriental pour tapisserie officielle exotique et plaisante à soi » (in Cimaise, novembre 1962). 1962 présente les dix lithographies illustrant La Tentation de l’Occident d’André Malraux. L’œuvre illustré du peintre se poursuivra intensément dans les années qui suivent avec Rimbaud, Saint-John Perse, René Char, Jean Lescure, Jean Laude, Roger Caillois.

Le succès de son œuvre gravé est international et précoce. Dès 1954, première rétrospective au musée de Cincinnati. En 1955, Nesto Jacometti publie le catalogue raisonné de l’œuvre gravé et lithographique 1949-1954 (Berne). 1964, « Dix ans de gravure », galerie La Pochade, Paris. 1965, rétrospective de son œuvre graphique à l’Albertina de Vienne (catalogue, texte P. Schneider). D’importants voyages continuent à ponctuer son œuvre.

Parmi les nombreuses expositions de groupe auxquelles il participa pendant cette période (nous renvoyons à la biographie complète du catalogue de la BN en 1979), nous citerons : 1948, « Quatre peintres chinois : Pan Yu-Lin, Siao Ling-Cho, San Yin et Zao Wou-Ki », organisée par l’office d’information du gouvernement chinois à Paris, place Saint-Georges. 1952, premier Salon d’octobre, Paris, salle André Baugé, par Charles Estienne, « Jeunes peintres de Paris », exposition itinérante dans les musées d’Angleterre. 1954, « Schneider, Tal Coat, Poliakoff, Zao Wou-Ki », galerie Ariel, Paris, « Friedländer et Zao Wou-Ki, gravures », Cabinet des Estampes, Genève, « Pittori d’Oggi » et en 1957, 1959, 1961, musée de Turin.

1955, Jean Cassou l’invite à exposer dans la section française pour la IIIe Biennale de São Paulo. « Art 55 », musée de Rouen. 1956, « Dix ans d’art français », musée de Grenoble, par Gabrielle Kueny conservatrice, « Amis de l’art », Nantes. 1957, « Cinquante ans d’art abstrait » pour la parution du Dictionnaire de la peinture abstraite de Michel Seuphor, galerie Creuze, Paris, prix Lissone. 1958, « Orient-Occident », musée Cernuschi, Paris, « Exposition d’art contemporain », musée de Nantes, pavillon français de l’Exposition internationale de Bruxelles, « Peinture française contemporaine », exposition circulante en Yougoslavie, « Giacometti, Zao Wou-Ki », Cabinet graphique Vonderbank, Francfort. 1959, « Dessins des artistes de Paris », galerie Creuzevault, Paris, « Peintures d’aujourd’hui », musée de Grenoble, Salon des Tuileries, Nice, « School of Paris the Internationals » avec Appel, Hartung, Lanskoy, Riopelle, Schneider, Soulages et Vieira da Silva, Walker Art Center, Minneapolis, « De Gauguin à nos jours » dans plusieurs villes de Pologne, « Exposition de peinture française », Dortmund, Vienne et en Pologne.

1960, « Antagonismes », musée des Arts décoratifs, Paris, « Art et Jeunesse », Brest, Biennale de Venise, pavillon français, invité par Jacques Lassaigne, exposition d’art français contemporain à Göteborg, IIe Biennale internationale de Tokyo. 1961, exposition organisée par la Maison Philips à l’Unesco, Paris. 1962, Surindépendants, Paris, « Diptyques et triptyques d’artistes contemporains », galerie Creuze, Paris, présentation du Salon de mai à Tokyo, « Le dessin français » en Pologne, « Huit peintres de Paris », avec Appel, Bryen, Gischia, Le Moal, Manessier, Singier et Sugaï, Molton Gallery, Londres. 1963, exposition lettriste à la galerie Valérie Schmidt, Paris, intégrant Zao Wou-Ki et Hartung, « Exposition d’art français contemporain », Yougoslavie, « Peinture française » organisée par Jacques Lassaigne et Frank MacEwen, musée de Salisbury (aujourd’hui Harare, Zimbabwe), « École de Paris », aquarelles, American Federation of Art New York, « Soulages, Sugaï, Zao Wou-Ki », Kootz Gallery, New York, « Rencontre internationale des artistes », Rabat, « Art français contemporain », Canada.

1964, « Hors dimensions », tableaux de grands formats, exposition organisée par Pierre Schneider au Centre américain de Paris, « Œuvres choisies de 1900 à nos jours », galerie Kaganovitch, Paris, « École de Paris 1964 » avec Hartung, Manessier, Soulages, Singier, Poliakoff, Alechinsky, Gonzales, Robert Muller, galerie de France, Paris, « Lourdes 64 », tentative de renouveau pour un art sacré, invité par l’abbé Laurentin, il retrouve Hartung, Gilioli, Poliakoff, Lardera.

1965, « Promesses tenues », musée Galliéra, Paris, « Sous le signe de Pausias », galerie xxe Siècle, Paris, Salon de mai en Pologne, « Art international », musée de Skopje, « Art graphique contemporain en France », exposition itinérante à Berlin, Magdebourg, Halle, Leipzig, « Art français contemporain », exposition organisée par Bernard Dorival et Michel Hoog en Amérique du Sud. Invité au Carnegie Institute « Pittsburgh International » en 1955, 1958, 1961, 1963. « École de Paris », galerie Charpentier, Paris, en 1957, 1958 et 1961. Nombreuses participations depuis.

Zao Wou-Ki poursuit une œuvre raffinée, au fort pouvoir suggestif et enchanteur. Selon l’expression de son ami et biographe Claude Roy : « Sa peinture est en équilibre parfait entre le naturalisme et l’abstraction. Il s’accorde à cette part de nous qui continue contre vents et marées, démons et anti-merveilles, à croire à la beauté “possible” du monde… Il a la grâce. Il la donne » (Le Musée de Poche, 1970).

Il lui faut attendre 1983 pour exposer son œuvre pour la première fois dans son pays.

1979, « Rétrospective : œuvre gravé, estampes », faisant partie de la donation Zao Wou-Ki à la Bibliothèque nationale. Catalogue, préface Françoise Woimant et Claude Roy.

1981, « Rétrospective : peintures, encres de Chine 1950-1981 », hommage, Grand Palais, Paris. Catalogue, préface Jean Leymarie et François Cheng. Biographie, bibliographie.

1988, « Rétrospective : 1955-1988 », Artcurial, Paris. Catalogue texte Pierre Schneider. Biographie, bibliographie. Fiac 1988, « Grands formats récents ».

1992, « Peintures : 1976-1991 », Artcurial, Paris. Catalogue. Texte Pierre Daix « Les espaces infinis de Zao Wou-Ki ». Biographie, bibliographie.

1992, « Les encres récentes », galerie Marwan Hoss, Paris. Catalogue texte Philippe Dagen « L’encre, l’eau, l’air ». Biographie et bibliographie.

2018-2019, “Zao Wou-Ki L’espace est silence”. Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Catalogue.

Muséographie importante notamment aux États-Unis, au Japon et en France. Musées national d’Art moderne et Art moderne de la Ville de Paris, Bibliothèque nationale, Paris, FNAC, Paris, manufactures nationales des Gobelins, de la Savonnerie, de Sèvres, musées de Valence, de Montauban, du Havre, de Châteauroux, de Metz, de Colmar.

  • Claude Roy, Zao Wou-Ki, préface Henri Michaux. Le Musée de Poche. Éditions G. Fall, 1957. Édition revue et corrigée, 1970.
  • Jean Laude, Zao Wou-Ki. Éditions La Connaissance, Bruxelles, 1974.
  • Roger Caillois, Les Estampes 1937-1974. Éditions Yves Rivière. Arts et Métiers graphiques, Paris, 1975.
  • Henri Michaux, Zao Wou-Ki, encres, dialogue avec Françoise Marquet. Éditions Cercle d’Art, Paris, 1980.
  • Jean Leymarie, Zao Wou-Ki. Documentation par Françoise Marquet. Éditions Cercle d’Art, Paris, 1989.
  • Claude Roy, Zao Wou-Ki. Collection « Les grands peintres », Éditions Cercle d’Art, Paris, 1988, réédition 1992.
  • Bernard Noël, Zao Wou-Ki, encres. Éditions Librairie Séguier. Archimbaud, Paris, 1988.
  • Zao Wou-Ki, Autoportrait. Fayard, 1988.

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