Jean Dubuffet
1901 - 1985

Portrait de Jean Dubuffet dans son atelier par Denise Colomb, 1954

Peintre, lithographe, sculpteur, musicien, écrivain et poète, il laisse sur sa création les écrits les plus pertinents. Ainsi a-t-il lui-même commenté sa démarche dans ses Notes publiées en annexe au livre de Georges Limbour Tableau bon levain… (1953, pages 91 à 97, Éditions Drouin, Paris) et dans « Mémoire sur le développement de mes travaux à partir de 1952 », texte publié dans le catalogue de la rétrospective au musée des Arts décoratifs (1960, pages 131 à 199). Dubuffet n’a eu de cesse de bousculer tous les acquis en matière d’art ainsi que les valeurs traditionnelles, leur substituant la dérision et l’insolite. Il a édifié une œuvre gigantesque en marge de tous courants réductibles et aliénants. Ses œuvres ont longtemps été considérées comme des manifestations d’outrage à la raison et à la culture. Corollaire à son œuvre : son militantisme pour un art hors la norme, celui des malades mentaux, des simples, des enfants, qu’il dénommera lui-même « art brut ». Devenant pour la circonstance collectionneur, il organise plusieurs manifestations entre 1947 et 1951 dans les sous-sols de la galerie Drouin (en 1949, lors d’une de ces présentations de l’Art brut, il publie L’Art brut préféré aux arts culturels : « Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L’art, il déteste être reconnu et salué par son nom ») et crée un musée pour abriter cette collection, 17, rue de l’Université, transféré 137, rue de Sèvres en 1962. Cette Compagnie de l’Art brut se trouve depuis 1971 à Lausanne. En 1959, A. Chave organise une exposition dans sa galerie des Mages à Vence, « L’Art brut » présenté par Dubuffet, et en 1967 le musée des Arts décoratifs organise à son tour une exposition.

“ Il est vrai que la manière du dessin est dans ces peintures exposées tout à fait exempte d’aucun savoir-faire convenu comme on est habitué à le trouver aux tableaux faits par des peintres professionnels et telle qu’il n’est nullement besoin d’aucunes études spéciales ni d’aucuns dons congénitaux pour en exécuter de semblables. ”

Il a toujours été d’une grande exigence face à sa création. Mais, homme de débat, il entretint la polémique, à peine éteinte aujourd’hui. Son œuvre immense, expérimentale, variée et riche reste celle d’un inventeur de formes, unique, qui a misé sur l’irrévérence et la fantaisie. Dès 1954, sous la plume d’Alfred Barr, on peut lire : « Il est possible que le peintre le plus original qui ait émergé de Paris depuis la guerre ne soit pas un peintre abstrait. Un homme d’une exceptionnelle intelligence et maturité, Jean Dubuffet, combine un style enfantin avec d’audacieuses innovations dans la manière de peindre et un sens de l’humour grotesque » (in Les Maîtres de l’art moderne). Compte tenu de la somme considérable d’écrits sur l’homme et son œuvre, à commencer par ses propres textes, nous ne citerons que les principaux documents se rapportant à la période étudiée ici, et invitons le lecteur à prendre connaissance de cette bibliographie dans le catalogue de la Donation Dubuffet au musée des Arts décoratifs, publié en 1967. De même, vu l’abondance de ses travaux, nous n’évoquerons que la période inhérente aux limites imposées par le cadre de ce livre. Né dans une famille de négociants en vin, il poursuit ses études (au lycée il a pour condisciples Georges Limbour, qui sera son premier critique, et Armand Salacrou) et s’inscrit en 1916 aux Beaux-Arts du Havre, puis il se rend à Paris en 1918 pour étudier la peinture à l’Académie Julian. Il fait la connaissance de Suzanne Valadon, d’Élie Lascaux, de Max Jacob et peint dans un style traditionnel, voire académique. En 1924, il renonce à la peinture et part pour Buenos Aires. À son retour, il s’occupe de l’affaire familiale, fonde son propre négoce à Bercy en 1930. Il reprend ses pinceaux en 1933, met son commerce en gérance et sculpte des marionnettes. Une deuxième fois il renonce à l’art en 1937 jusqu’en 1942, date à laquelle il se consacre exclusivement et définitivement à la peinture (il vendra son négoce en 1947). Il s’est remarié avec Émilie Carlu, « Lili ». Dès ses débuts, l’œuvre présente une succession de « cycles » correspondant à des étapes chronologiques (n’excluant pas des retours à certains thèmes). Pour une plus grande clarté, nous suivrons cette énumération de périodes que Dubuffet a toujours commentées d’écrits théoriques.

1942-avril 1945, Personnages ; séries du Métro ; Vues de Paris. Paysages ; Jazz ; Murs ; Messages, proches des dessins d’enfants.

Epoux en visite, 1964
Vinyle sur toile
150 x 200 cm
La vie à la campagne, mai 1949
Huile sur toile
116 x 89 cm

Dubuffet a loué un atelier 114 bis, rue de Vaugirard. Il se lie avec Jean Paulhan qui le présente à René Drouin. Celui-ci organise sa première exposition dans sa galerie de la place Vendôme en 1944, préfacée par l’écrivain. L’ensemble, qui regroupe des œuvres au dessin déformé que renforcent des couleurs vives, déconcerte la critique. Le mécanisme de provocation ne s’arrêtera plus et le peintre s’en expliquera près de vingt-cinq ans après dans son manifeste Asphyxiante culture (J.-J. Pauvert, Paris, 1968) : « Un seul climat salubre à la création d’art : celui de la révolution permanente. » Pour le moment, il qualifie lui-même ses œuvres d’innommables. Picasso les défend.

Mai 1945-juillet 1946, Mirobolus Macadam et Cie ; Hautes pâtes.

1946, nouvelle exposition galerie Drouin avec Mirobolus Macadam et Cie, accompagnée d’un ouvrage du même titre de Michel Tapié avec « Indications descriptives » du peintre, et auquel s’ajoute un manifeste, Prospectus aux amateurs de tout genre (Gallimard, coll. « Métamorphose XXI »), dans lequel il nie l’utilité des musées, des marchands de tableaux et soutient : « Il est vrai que la manière du dessin est dans ces peintures exposées tout à fait exempte d’aucun savoir-faire convenu comme on est habitué à le trouver aux tableaux faits par des peintres professionnels et telle qu’il n’est nullement besoin d’aucunes études spéciales ni d’aucuns dons congénitaux pour en exécuter de semblables. » Pour ses œuvres sombres, traitées en pâte épaisse, il a remplacé la peinture à l’huile par une texture dans laquelle interviennent un mélange de céruse et de blanc de Meudon, du mastic liquide, de l’asphalte, du goudron, du sable et gravier, du vernis pour devantures et des déchets. Toutes ses couleurs sales présentaient d’étonnantes similitudes avec les multiples nuances offertes par les murs, le sol. D’autant que Dubuffet, délaissant le matériel traditionnel, dessine ses graffiti au grattoir, à la cuillère ou avec ses doigts. Dans ce haut-relief, se détachent des personnages grotesques, aux figures grimaçantes.

Début 1947, brouillé avec tout le monde, il part au Sahara où il effectuera deux autres séjours, en 1948 et 1949, à El Goléa. Il en rapporte une profusion de dessins et de gouaches réunis dans le recueil Rosés d’Allah et clown du désert.

Octobre 1947, galerie Drouin, exposition des Portraits, présentée par un texte du peintre. Causette : les gens sont bien plus beaux qu’ils croient, vive leur vraie figure. Effigies de ses amis ou personnalités : Ponge, Paulhan, Léautaud, Limbour, Michaux, Fautrier, A. Artaud, Michel Tapié, Ch. Ratton. « Ceux qui ont parlé, à propos de mes portraits, d’une entreprise de pénétration psychologique, n’y ont rien compris du tout ; ces portraits étaient antipsychologiques, anti-individualistes, nourris de cette idée qu’un qui veut peindre l’important n’a pas à tenir grand compte, même dans un portrait, des futiles accidents ! Il me semblait qu’en dépersonnalisant mes modèles, en les transportant sur un plan très général d’élémentaire figure humaine, j’aidais à déclencher, pour l’usager de ma peinture, je ne sais quels mécanismes d’imagination ou de suscitation augmentant beaucoup le pouvoir de l’effigie » (Dossier 10 et 11, Collège de Pataphysique. Documentation publiée par Noël Arnaud). Face au scandale, il reçoit le soutien de Pierre Seghers, Paul Éluard, Marcel Arland… Dès 1946, Ch. Estienne écrit sur sa peinture.

Introduit par Clément Greenberg aux États-Unis, Dubuffet expose à New York en 1951 chez Pierre Matisse, qui sera son marchand de 1945 à 1960.

Mai 1949-janvier 1950, Paysages grotesques présentés galerie Drouin (1949). Il réalise à la fin de l’année les dessins pour illustrer la Métromanie et des lithographies pour Anvouaiaje. Janvier 1950-mars 1951, Intermède ; Corps de dames. Nouveau scandale. Le corps de la femme violenté est incisé hâtivement dans une pâte épaisse. « Dans les quarante ou cinquante tableaux que j’ai peints entre avril 1950 et février 1951 sous la rubrique “Corps de dames”, il y a lieu de ne pas prendre à la lettre le dessin, toujours outrageusement grossier et négligé, dans lequel est enfermée la figure de femme nue et qui, pris au mot, impliquerait des personnes abominablement obèses et déformées. Mon intention était que ce dessin ne confère à la figure aucune forme définie… Procèdent encore de cette même impulsion les rapprochements, apparemment illogiques, qu’on trouvera dans ces nus, de textures évoquant de la chair humaine (voire au point de violenter peut-être parfois le sentiment de décence, mais cela aussi me semblait efficace) avec d’autres textures n’ayant plus rien à voir avec l’humain… Du même ordre sont aussi les très apparentes fautes, que je me sens enclin (trop, sans doute) à laisser dans les tableaux, je veux dire par exemple des taches involontaires, des maladresses grossières, des formes nettement fausses, anti-réelles, des couleurs malvenues, mal appropriées, toutes choses qui doivent probablement paraître insupportables… Mais c’est un malaise que je maintiens volontiers, qu’en effet il rend très présente dans le tableau la main du peintre, il empêche l’objectif de dominer » (op. cit.).

Parmi ces corps de femmes apparaît le Géologue, qui engendre un nouveau cycle de mars à octobre 1951, exécuté à Paris. Sols et Terrains, Paysages mentaux, conjointement aux Tables paysagées et aux Pierres philosophiques. Tableaux monochromes dont la matière picturale est constituée de plâtre, colle, peintures plastiques, mastic : « J’ai aimé, pour ces paysages, à brouiller l’échelle, de manière qu’il soit incertain si le tableau représente une vaste étendue de montagnes ou une minuscule parcelle de terrain. (Certains) sont purement physiques ; ils évoquent des lieux, des sols, des sous-sols parfois, d’une manière très concrète et exempte de toute divagation mentale… Mais l’affaire, dans la suite, s’est quelquefois compliquée… Les expérimentations (très nombreuses) que je faisais à propos de ces peintures ont parfois abouti à des aspects bizarres, où le faux se mêlait au vrai, où le paysage prenait un air absurde évoquant, plutôt qu’un lieu réel ou de la vraie matière naturelle, quelque sorte de création avortée ou inachevée… Au très concret se mêlait alors dans le même tableau le très aberrant, maintes formes apparaissant dont le caractère est ambigu. […] Elles peuvent en effet frapper le regardeur de la peinture, soit comme représentant des reliefs ou accidents du terrain, soit comme figurant des êtres vivants, vivants d’une vie singulière, à mi-chemin entre l’existence et la non-existence, entre le réel et l’imaginaire, à mi-chemin entre l’appartenance aux lieux objectivement représentés dans le tableau ou au seul monde mental du peintre » (op. cit.). Ces œuvres préfigurent les Texturologies (1958) et les Matériologies (1960).

De novembre 1951 à avril 1952, Dubuffet effectue son premier séjour à New York. Poursuit Sols et Terrains, Bowery Bums. Exposition galerie P. Matisse début 1952.

De retour en France, il entreprend une suite de dessins à l’encre. Terres radieuses, austères et de même nature que les tableaux précédents : « Je me suis complu à provoquer des effets obtenus par le mariage intime du réel avec l’aberrant. » L’ensemble est exposé galerie La Hune fin 1953.

Octobre 1952-mars 1953, série des Lieux momentanés. Peintures laquées sur toile, sans relief, avec un retour aux couleurs vives. De 1953 à 1957, il entreprend les séries Assemblages d’empreintes et Tableaux d’assemblages dès 1955, inaugurées par les Petits tableaux d’ailes de papillons, résultant des expériences précédentes.

1954, expose à la galerie Rive Gauche Petites statues de la vie précaire, sorte de prolongement aux assemblages d’empreintes, élaborées à partir d’éléments naturels et de déchets. Pendant l’été, sa femme doit faire une cure dans le Puy-de-Dôme. Le couple s’installe à la campagne et c’est le début d’une série de Vaches très en pâte, vivement colorées et de caractère toujours grotesque.

1954, exposition rétrospective au Cercle Volney à Paris. Début 1955, installation à Vence à « L’Ubac ». De 1956 à 1960, Dubuffet traduit ce qu’il foule, les sols et les terrains. Transcription de tout un paysage à la végétation pauvre, traduite dans un esprit ludique et poétique, à base de boue et de mâchefer dans des gammes brunes, grises, noires.

Limbour, avec une postface. « J’ai toujours bien aimé, c’est une espèce de vice, ne mettre en œuvre de matériaux que les plus communs… J’aime à proclamer que mon art est une entreprise de réhabilitation des valeurs décriées » (op. cit.).

Une autre a lieu en 1960 au Kunsthaus de Zurich. Au printemps, il entreprend les Lieux cursifs très empâtés au couteau et dans lesquels les thèmes (personnages, maisons) sont incisés dans la matière à dominante de blancs, bistres et ocres. Septembre-décembre 1957, Topographies, Portes, Tables, Sols nus, Texturologies. 1958, entreprend des tableaux d’assemblages lithographiques dans un atelier particulier, 149, rue de Rennes.

Ces collages déclencheurs d’imagination constituent une charnière avant la suite des Texturologies (1958-1959) dont les œuvres sont exposées en 1959 galerie Daniel Cordier, rue Duras, sous le titre Célébration du sol, accompagnées d’un texte, « Texturologies Topographies », déjà publié dans les Lettres nouvelles, n° 8, Paris, 22 avril 1958 : « Observez que ma prédilection ne va pas à des sols pittoresques, luxueusement ravinés ou historiés… Je veux rendre attentif à cela que mes tableaux figurent des sols vus en surplomb, d’un regard vertical… Que les aires de terrain qui s’y trouvent évoquées soient aux dimensions d’une serviette ou tout au plus d’un lit […] augmente mon trouble, par le vertige que m’occasionne l’équivoque de la dimension. »

Début 1959, Empreintes texturologiques obtenues avec de la peinture à l’huile noire sur papier et qui offrent un écheveau de lignes entrecroisées. Puis série des Assemblages d’empreintes à l’encre de Chine sur le thème des Barbes exposées galerie Daniel Cordier sous le titre As-tu cueilli la fleur de barbe. Des tracés complexes envahissent toutes ses œuvres. Parallèlement, série des Éléments botaniques et Petites statues en papier mâché coloré, rehaussé d’encres qui débouchent sur le cycle des Matériologies (fin 1959-début 1961). Œuvres élaborées à partir de papier d’argent froissé et peint, collé sur des panneaux d’Isorel, d’autres faisant intervenir du papier mâché appliqué sur de l’Isorel ou sur un grillage tendu sur un châssis. Des pâtes vinyliques, des résines polyester, des écorces d’arbre, du sable, de la poussière de mica interviennent sur la surface repeinte ensuite. 1960, s’installe dans sa nouvelle maison à Vence, « Le Vortex », et suite de dessins Aires et Sites.

1960, rétrospective de dessins, galerie Berggruen, Paris. 1961, cycle de Paris-Circus dans lequel il reprend les thèmes de 1943-1944, mais délaissant ce Paris populaire, il représente un univers frénétique où une foule dense se presse dans le dédale des rues commerçantes : exposition galerie Daniel Cordier, 1962. Ssérie Baladins et Légendes. 1962, passe l’été dans sa nouvelle maison du Touquet. Débuts de L’Hourloupe, cycle sur lequel il travaillera jusqu’en 1964. « C’est l’irréel maintenant qui m’enchante ; j’ai un appétit de non-vrai, de fausse vie, d’anti-monde ; mes travaux sont lancés sur la voie de l’irréalisme. J’éprouve que réalisme et irréalisme sont les deux pôles entre lesquels se partage l’art, bien plutôt que ces deux sottes notions d’abstrait et de figuratif auxquelles courent aujourd’hui tous les esprits simplistes [pour obtenir des] effets vraiment violents et fortement efficaces » (op. cit.). Dans des compositions imprécises, des formes agitées se meuvent dans une prolifération cellulaire où n’interviennent que les bleus, rouges, blancs et noirs tracés aux stylos à bille. Ce monde visionnaire et délirant se répartit bientôt sur tous les objets touchant à notre environnement, et avec les Personnages en marche malmène notre rationalisme.

Juin-juillet 1964, exposition de « L’Hourloupe » au Palazzo Grassi, à Venise (55 peintures, 52 gouaches et dessins), présentation de Renato Barilli, introduction de Paolo Marinotti.

Puis en décembre 1964 et janvier 1965 à Paris, à la galerie Jeanne Bucher (18 peintures) et à la galerie Claude Bernard (46 gouaches) « Foire aux mirages » avec une préface personnelle au catalogue d’Hubert Damisch.

Enfin en 1966 au Solomon R. Guggenheim Museum, à New York. Début 1966, commence une longue et importante série de sculptures en polystyrène expansé peintes au vinyle. 1967, construction du Cabinet idéologique.

À partir de 1956, Daniel Cordier expose les œuvres de Dubuffet. Il inaugure sa galerie avec le groupe « Dewasne-Dubuffet-Matta », textes des peintres. À partir de 1960, il devient son marchand pour l’Europe et les États-Unis, exclusivité qui cesse en 1963 (Donation Daniel Cordier « Le regard d’un donateur », Centre G. Pompidou, Paris, exposition 1989. Catalogue).

En 1957, Dubuffet expose avec Michaux et Wols au Studio Facchetti où il avait déjà figuré en groupe, invité par Michel Tapié en 1951 « Signifiants de l’informel », 1952 « Peintures non abstraites » et « Un art autre ».

1958, expositions personnelles galerie Arthur Tooth and Sons, Londres, préface du peintre, et à la Galleria del Naviglio à Milan. 1958-1959 et 1961, galerie Daniel Cordier à Francfort.

1960-1961, première rétrospective au musée des Arts décoratifs de Paris avec 402 œuvres. Catalogue méthodique préfacé par Gaétan Picon et avec un texte liminaire de Dubuffet, « Apercevoir ».

1961, rétrospective de l’œuvre graphique au musée de Silkeborg (Danemark). Catalogue systématique de Noël Arnaud. 1962, rétrospective « The Work of Jean Dubuffet » (185 œuvres), Museum of Modem Art, New York, puis à Chicago et Los Angeles. Catalogue Péter Selz.

1963, rétrospective musée des Beaux-Arts, Nancy.

1964, exposition de la série des Phénomènes (324 lithographies de 1958 à 1962 et 14 peintures) au Palazzo Grassi à Venise. Catalogue L. Trucchi.

1966, rétrospectives Tate Gallery, Londres, Stedelijk Museum, Amsterdam, Dallas, Catalogues.

1973, « Jean Dubuffet ». Grand Palais, Paris Coucou Bazar-Petit journal. Les dernières œuvres de Dubuffet ont été exposées galerie Cl. Bernard (1978), Théâtres de mémoire, au Centre G. Pompidou (1985), à l’École des beaux-arts (1985), à la galerie Jeanne Bucher (1987) avec la série Non-lieux. Catalogues.

1985, rétrospective : « Quarante années de peinture », Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence. Catalogue Jean-Louis Prat.

1988, « Sols et Terrains 1956-1960 ». Galerie de France et Galerie Baudoin Lebon, Paris. Catalogue, préface Daniel Cordier.

1990, « Dubuffet. Des années 50 aux années 80 ». Gallery Urban, Paris. Catalogue (liste, expositions et rétrospectives).

1967, Donation Dubuffet au musée des Arts décoratifs, Paris. Catalogue. De nombreux musées tant en France qu’à l’étranger conservent ses œuvres.

  • Jean Dubuffet : Prospectus et tous écrits suivants. Écrits du peintre entre 1944 et 1967 réunis et présentés par H. Damisch, Gallimard 1967, 2 vol.
  • Catalogue intégral des travaux de Jean Dubuffet, établi par Max Loreau. 21 vol., Éditions J.-J. Pauvert, Paris, 1964-1968, Éditions Weber, Paris, 1968-1971.
  • Jean Dubuffet. L’Herne, Paris, 1973, n° 22, textes réunis par Jacques Berne.
  • Michel Ragon, Jean Dubuffet. Éditions G. Fall, Musée de Poche, 1958.
  • Gaétan Picon, Le Travail de Jean Dubuffet. Skira, Genève, 1973, et Weber, 1973.

Publication

Deux oeuvres du MoMA – Two works from MoMA

Jean Dubuffet - Georges Mathieu

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