Alfred Manessier
1911 - 1993

Portrait d'Alfred Manessier par Denise Colomb, 1954

Mettant à profit la chance qui lui était offerte, comme il l’a confié, par la non-figuration, il a pu « renouer librement des liens privilégiés entre l’homme et la nature, rétablir une harmonie entre l’intuition créatrice et les sensations, restituer à son plus haut niveau un sentiment panthéiste, transformé, exalté par un besoin religieux profond et sincère. Ces difficiles tentatives de communion entre la terre et le ciel, ces essais de réconciliation entre l’être et Dieu, entre la parole et l’écriture, s’opèrent véritablement sous nos yeux… Majestueux chant d’espérance… cantate inspirée par la découverte de chaque paysage qui répond à une attente, toujours empreinte chez lui, d’une profonde anxiété » écrit Gaston Diehl (in Peinture contemporaine, Castermann, 1974).

De parents commerçants, il passe son enfance à Abbeville. C’est devant la baie de Somme que naît à douze ans sa vocation de peintre, « seul paysage qui a sur moi une influence primordiale et que je retrouve partout — Espagne, Hollande, Provence, Canada, Algérie… Mes yeux s’y sont pour ainsi dire ouverts, et j’y retourne sans cesse » confie-t-il à Valère Bertrand (« Impressions de voyage-Carnets », in catalogue exposition Manessier, Issoire, 1990). Pendant ses vacances passées au Crotoy il côtoie les pêcheurs et peint d’après nature. Il gardera la nostalgie de la mer, des ciels vastes, de la lumière du Nord. En 1924, il fréquente l’École des beaux-arts d’Amiens, puis abandonne le lycée pour préparer le concours d’entrée à l’École des beaux-arts de Paris où il entre comme élève en architecture en 1929.

“ Je commence à peindre quand je ressens une coïncidence très étroite entre le spectacle que j’ai sous les yeux et un état intérieur… J’oscille continuellement du monde intérieur au monde extérieur… Un moment d’exaltation religieuse trouve sa réponse dans le spectacle verdoyant de la nature qui se réveille, qui ressuscite. Voilà le nœud de ma peinture… Le chrétien ne doit pas s’éloigner des forces de la nature. C’est couper l’homme de ses racines. ”

Mais sa vocation est la peinture, et il se rend tout naturellement au Louvre pour y copier Rembrandt, ce géant qui l’impressionne si fort, mais aussi Titien, Tintoret, Rubens, Renoir. Il y rencontre Le Moal avec lequel commence une longue amitié. Parallèlement à ces maîtres, « j’étais attiré malgré moi par ces tableaux que je ne comprenais pas», dit-il en parlant de Picasso, découvert deux ans plus tôt. En 1932, il effectue un voyage d’étude aux Pays-Bas. En 1933, il fréquente les académies libres de Montparnasse et fait son premier envoi au Salon des indépendants, auquel il participera en 1934 et 1935 avec des œuvres marquées par le cubisme et le surréalisme. En 1934, il rejoint son ami Le Moal en Provence où ils peignent ensemble à Eygalières. En 1935 ils sont à l’Académie Ranson où Manessier s’initie à la technique de la fresque dans l’atelier de Bissière. Pour l’Exposition internationale de 1937, il fait partie de l’équipe constituée par Robert Delaunay et Félix Aublet pour les travaux de décoration du pavillon des Chemins de fer, avec Le Moal, Bertholle, Estève et d’autres.

En 1938, il se consacre définitivement à la peinture. Il est intégré au groupe Témoignage fondé par Marcel Michaud en 1937, dont les manifestations qui ont lieu à Lyon, puis à Paris chez René Breteau à la galerie Matières (1938), devenue galerie Matières et Formes en 1939, lui font retrouver Bertholle et Le Moal. Effectue un séjour en Bretagne, et en octobre épouse Thérèse Simonnet. 1939, le couple emménage au 203, rue de Vaugirard, où Manessier installe son atelier qu’il occupera jusqu’en 1972, année de son expulsion. Son voisin est Gustave Singier.

Hiver, 1954
Huile sur toile
150 x 200 cm
L'Elan, 1956
Huile sur toile
97 x 195 cm

La guerre le surprend au Crotoy puis, démobilisé en 1940, il retrouve sa mère et sa femme réfugiées chez Bissière à Boissiérette dans le Lot. Il s’installe avec les siens à Benauge, tout près. En 1941, grâce à Bazaine il revient à Paris où il enseigne à l’association « Jeune France » (fondée dans le but de former des moniteurs dans les différents domaines de la vie culturelle sur laquelle ils devaient, après la guerre, avoir une influence en donnant une nouvelle orientation à la jeunesse. Y participent Jean Vilar, Jean Desailly, Clavé, Pierre Schaeffer, Paul Flamand…) et participe à l’exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française » à la galerie Braun. Cette exposition est considérée comme à l’origine de la naissance du mouvement « non figuratif ». En 1942, il achète dans le Perche une maison paysanne, « Le Bignon », où il accueille jusqu’à la Libération Camille Bourniquel, Elvire Jan, Singier, Étienne Martin…

En 1943, exposition « Douze Peintres d’aujourd’hui », galerie de France. En septembre de cette année, il effectue trois jours de retraite avec son ami Bourniquel à la Grande Trappe de Soligny dans l’Orne, qui déclenche une véritable conversion. Ce séjour va marquer définitivement sa vie et son œuvre. Les allusions figuratives qui subsistaient dans sa peinture disparaissent. La rigueur liée à l’étroite union des hommes et de la nature le confortent dans sa recherche d’une expression intérieure, profonde, par le processus qu’il appelle intériorisation, par opposition à abstraction. Époque des réunions clandestines, au premier étage d’un petit restaurant rue du Pont-Neuf, autour de Gaston Diehl pour préparer le futur Salon de mai. 1944, premier achat du musée d’Art moderne de Paris ; expose Les Pèlerins d’Emmaüs au Salon d’automne. 1945, le premier Salon de mai a lieu galerie Pierre Maurs, 3, avenue Matignon ; membre du comité directeur, Manessier expose Salve Regina, sa première peinture abstraite, que lui a inspirée sa retraite (musée de Nantes).

1946, Manessier expose en compagnie de Le Moal et de Singier à la galerie Drouin, « Trois peintres », que présente Camille Bourniquel. Thèmes religieux cohabitent avec des paysages du golfe du Morbihan. Il s’explique sur sa démarche : « Je commence à peindre quand je ressens une coïncidence très étroite entre le spectacle que j’ai sous les yeux et un état intérieur… J’oscille continuellement du monde intérieur au monde extérieur… Un moment d’exaltation religieuse trouve sa réponse dans le spectacle verdoyant de la nature qui se réveille, qui ressuscite. Voilà le nœud de ma peinture… Le chrétien ne doit pas s’éloigner des forces de la nature. C’est couper l’homme de ses racines » (in catalogue, galerie Drouin, 1946).

Cette analyse rejoint ce qu’il confiait à René Huyghe en 1945 : « De plus en plus, je voudrais exprimer la prière intérieure de l’homme, atteindre aux arts sacrés. Mes sujets sont en général une impression religieuse et cosmique de l’homme devant le monde » (in La Peinture actuelle, Tisné). Confession qui revient à définir son style si personnel, indissociable de son engagement spirituel, qui picturalement se traduit par des entrelacs noirs rompus, contrastant avec des taches de couleurs dont ils mettent en valeur toutes les nuances.

Son évolution passera par des étapes qui ponctuent des transformations de style, sous l’influence parfois de techniques différentes. C’est ainsi qu’il aborde le vitrail en 1947, en acceptant la proposition du chanoine Ledeur de créer les vitraux de l’église des Bréseux près de Besançon (1948-1950). Vite considéré comme l’un des rénovateurs de l’art sacré après la guerre, sa création dans ce domaine sera considérable et revêt une importance égale à celle de sa peinture : près de vingt-cinq ensembles à ce jour en France (Arles, Le Pouldu, Hem, Pontarlier, Locronan…), en Allemagne (Essen, Cologne, Berlin…), en Suisse (Bâle, Fribourg, Moutier…). Liste complète dans l’ouvrage de J.-P. Hodin jusqu’en 1972 et dans le catalogue d’Abbeville (1990).

En 1976, il a fondé avec Bazaine l’Association pour la défense des vitraux de France. En 1948, il effectue une marche de plusieurs jours entre Dieppe et Honfleur avec G. Singier. Passe l’été au Crotoy. 1949, voit ses premières expositions personnelles dans la capitale : galerie Jeanne Bucher avec le thème de Pâques et galerie Billiet-Caputo. L’écriture et la palette font jouer davantage les demi-teintes et gagnent en intensité. Formats plus grands suivant l’importance des thèmes. Manessier occupe dès lors une première place parmi les peintres de sa génération. Chez J. Bucher il présente également un premier album de sept lithographies, toujours sur le thème de Pâques, tirées par Jean Pons. Moyen d’expression à part entière, il s’y consacrera régulièrement : 1958, onze lithographies pour trois cantiques spirituels de saint Jean de la Croix, 1963, suite sur le poème de Charles Péguy « Présentation de la Beauce à Notre-Dame-de-Chartres », soixante-quatre pages entièrement lithographiées.

Au Salon de mai de 1951 il présente Longwy la nuit (musée de Turin), toile qui marque une évolution qu’il a ainsi expliquée à J.-P. Hodin : « À cette époque je trouvais de moins en moins tolérables la transparence, la dispersion, l’éclatement des objets que je devais à l’influence de Lapicque… Cette toile m’a permis de m’en libérer. C’est en elle que j’ai commencé à retrouver l’objet en soi, une lumière plus simple, des formes sur un seul plan » (Manessier, Ides et Calendes, 1972). Première exposition personnelle à l’étranger galerie Apollo à Bruxelles. Été à l’île d’Oléron. En 1952 commence sa collaboration avec les tisserands Plasse-Le Caisne qui seront les réalisateurs de ses tapisseries et vêtements liturgiques. Ses premières commandes de tapisseries remontent à 1947 pour la manufacture des Borderies (Felletin).

En 1960 est réalisée L’Estacade du Crotoy (ministère de l’Industrie). Entre 1950 et 1952, il peint une série de toiles consacrées à l’hiver. Fin 1952 il expose à la galerie de France de grands formats sur le thème de La Passion du Christ. 1953, se rend à Turin pour son exposition personnelle. Peint des paysages de la baie de Somme durant l’été qu’il passe au Crotoy. Il développera cette série sur la mer du Nord en 1954, et exposera cette année-là au Salon de mai Marée montante. 1953, exposition personnelle à New York galerie Pierre Matisse. Reçoit le premier prix de Peinture à la Biennale de São Paulo la même année.

Cinq paysages ont déterminé son art : Le Crotoy et l’estuaire de la Somme, avec des points forts en 1948-1949, 1952, 1953-1955, le paysage hollandais, souvenir de son court séjour en févier 1955, puis d’un second en 1956 en compagnie du sculpteur Adam pour visiter la double rétrospective Rembrandt, qui transforme sa vision : dans la lumière coupante, argentée de l’hiver, les couleurs s’affirment, l’atmosphère nuance les tons, donnant aux éléments du paysage toute leur acuité. Il s’imprègne de la peinture de Rembrandt, de Vermeer et de Hals. E. de Wilde, qui venait de lui organiser une exposition au Stedelijk Van Abbe Museum à Eindhoven (préface de C. Bourniquel), écrit le texte du catalogue pour son exposition à la galerie de France en 1956 « La Hollande 1955-1956 ». On peut y lire : « Manessier est un homme du Nord, tant par son origine […] que par le caractère fermé et passionné de son tempérament. En tant qu’homme et en tant qu’artiste, il cherche le chemin de la liberté intérieure en s’abandonnant à la vie. »

Cette période lumineuse et souriante se termine avec les événements de Hongrie qui lui inspirent une toile puissante et désespérée, Requiem pour novembre 1956 (Staatsgalerie de Stuttgart). En 1958, il effectue son premier séjour en Haute-Provence près du Verdon, à l’origine d’un profond changement de style jusqu’alors équilibré. Ces nouveaux sites ravinés, avec leurs vallées encaissées et pelées sous la force du mistral, libèrent en lui des forces qui déclenchent un vigoureux chromatisme de gemmes multicolores, un mouvement violent et tourmenté (série inspirée par les torrents). Il développe cet ensemble (dessins, lavis, peintures, pastels) lors d’un nouveau séjour en été 1959 à Moissac-Bellevue près d’Aups, puis au Mas de Chausse, dans la Montagnette, chez son ami l’architecte Édouard Albert.

Après une exposition d’aquarelles en 1958, la galerie de France présente des lavis et vingt toiles sur le thème de La Provence. Dans sa préface dédiée à ses amis Bourniquel et E. Jan, il confie : « Je suis étonné de l’exubérance de tous ces dessins […] comme “des œuvres en soi”. À peine arrivé, je fus saisi par la frénésie d’un travail d’autant plus nouveau pour moi qu’il n’était plus dessin : lignes immédiates, souples, vivantes, pleines de lumière et d’espace, rythmes… » (Manessier, album Lavis de Haute-Provence 1959). Entre 1959 et 1962, Manessier insérera les paysages provençaux dans des œuvres mystiques consumées par un feu intérieur. C’est en voyant ces toiles sur la Passion et Pâques, à l’atelier du peintre, que Jacques Lassaigne décide de le présenter à la XXXIe Biennale de Venise où il obtient le grand prix de Peinture.

C’est en 1962 qu’il fait son premier séjour en Espagne. Il y retourne l’été 1963, séjourne à Valence et à l’Ermita de Luchente où il reviendra en 1965, 1966 et 1969. Pour lui c’est le pays de saint Jean de la Croix, du Greco et de Goya qui l’impressionne. Sous cette nouvelle influence son style s’épanouit pleinement, et son langage pictural acquiert toujours plus de liberté avec une exaspération du graphisme et de la couleur.

Ces œuvres dictées par l’Espagne sont exposées à la galerie de France en 1966, avec les préfaces de Jacques Lassaigne et don Alfonso Roig, prêtre et professeur d’histoire de l’art, auprès duquel Manessier a travaillé. Il y a aussi des paysages de nuit, qui l’entraînent naturellement vers les thèmes sacrés, comme les saintes Faces peintes en mêlant la terre à la peinture.

Enfin ses voyages au Canada en 1967 et 1969 lui apportent l’apaisement. La réfraction de la lumière sur les lacs amène un grand raffinement de la couleur, et le fait renouer avec l’immensité des grands espaces dans le silence du froid hivernal. Le format de ses tableaux est allongé. Il prononce une conférence au pavillon français de l’Exposition universelle de Montréal. Les paysages canadiens — peintures et lavis 1967-1969 — sont présentés à la galerie de France en 1970, préface de Michel-Georges Bernard, « Nature et peinture dans l’œuvre d’Alfred Manessier ».

Depuis 1955 des expositions personnelles ont eu lieu au musée de Tourcoing et au palais des Beaux-Arts de Bruxelles (catalogue). 1958 et 1959, Hanovre, Essen et Zurich, préfaces de Werner Schmalenbach ; 1959, La Haye, Essen ; 1961, musée d’Amiens ; 1962, Aix-en-Provence, galerie Tony Spinaz-Zola, dessins, gravures, douze lithographies illustrant « Les Cantiques spirituels » de saint Jean de la Croix ; 1964, Washington, The Phillips Collection, catalogue avec interview de Jean Clay ; Notre-Dame, Université (Indiana) ; 1965, Maison de la culture de Caen, Oslo et Lund avec une préface d’Ole Henrik Moe. D’autres importantes expositions ont suivi jusqu’à aujourd’hui. Les premières rétrospectives sont organisées dès 1967 en France à Amiens, Rennes, Montpellier, Bourges, Toulouse et en 1969 au musée de Metz, œuvres de 1935 à 1969, préface de Bernard Dorival, reprise pour les rétrospectives aux musées de Luxembourg et Trèves, la même année, et en 1970 au musée de Dijon.

1972, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Suite de douze tapisseries sur le thème des « Cantiques spirituels » de saint Jean de la Croix.

Parmi les nombreuses expositions de groupe nationales et internationales : 1949, « La Nouvelle Peinture française », musée de Luxembourg. 1950, « Art français », Afrique du Sud ; « Gouaches, printemps de la peinture » avec Lanskoy, Bazaine, Lapicque, Magnelli, Léger entre autres, galerie La Hune Paris. 1951, « Peintres d’aujourd’hui France-Italie », Turin, 1953, 1954, 1957, et en 1951 « Hommage à Georges Rouault pour son 80e anniversaire », palais de Chaillot, Paris. 1954, « Younger European Painters », New York, Fondation Guggenheim. 1955, « Art sacré », Vienne ; « Manessier-Le Moal », Stockholm, galerie Blanche, et Copenhague, Institut français ; « New Decade », exposition itinérante, États-Unis ; « Peinture française moderne », Espagne ; « Exposition internationale de gravure », Ljubljana, et en 1959.

1956, Festival de l’art d’avant-garde, cité Radieuse, Marseille ; « École de Paris », Munich. 1957, « Peintres de la galerie de France », Milan, galerie dell’Ariete. 1958, « De l’impressionnisme à nos jours », Paris, musée d’Art moderne ; Exposition internationale de Bruxelles et conférence. 1959, « Dessins des artistes de l’École de Paris », Paris, galerie Creuzevault. 1960, « Exposition d’art français contemporain », Israël, Göteborg. 1961, « L’estampe française contemporaine », Marseille, musée Cantini ; « Exposition d’art français », Moscou. 1962, « École de Paris », Londres, Tate Gallery ; « Exposition d’art sacré contemporain », Rome. 1963, « Exposition d’art français contemporain », Canada, Yougoslavie. 1965, « Huitième Exposition internationale de peinture contemporaine », Japon.

Participe à la Documenta de Kassel en 1955 (I), 1959 (II), 1964 (III). Pittsburgh, Institut Carnegie en 1951, en 1955 obtient le grand prix de Peinture avec Couronne d’épines (musée de Pittsburgh) et en 1958. Expose fidèlement au Salon de mai depuis 1945. Invité à « L’École de Paris », galerie Charpentier, de 1954 à 1958. Il faut également citer sa création de 340 costumes et décors pour le Décameron de Boccace, ballet de L. Massine pour le festival de Nervi (Italie) en 1960 et en 1963 les costumes pour la Vie de Galilée de Brecht au TNP.

Depuis 1956, année où il acquiert une ferme avec des dépendances à Émancé dans la Beauce (proche de Chartres où travaille François Lorin, son maître verrier depuis 1948), il y séjourne régulièrement. Il travaille à ses tableaux — pas plus de quinze à vingt par an — préparés dans son atelier parisien. En 1972, il s’y installe définitivement.

Depuis, son œuvre s’est considérablement enrichi dans les différentes disciplines qu’il pratique. Parmi ses créations récentes : vitraux de la cathédrale de Saint-Dié (1986), verrières du chœur de l’église du Saint-Sépulcre d’Abbeville (1989), toile de 2,30 x 6 mètres Liberté, liberté, hommage à l’abbé Grégoire, galerie de France, Paris 1989.

1983-1984, « Alfred Manessier 83 ». Galerie de France, Paris. Catalogue, texte Pierre Encrevé.

1986, « Manessier peintures et lavis 1948-1985 ». Noroît à Arras. Catalogue.

1989, « Manessier, le Paysage, peintures 1945-1985 ». Conversation avec Pierre Encrevé. Centre culturel d’Issoire. Catalogue.

1990, « Manessier œuvres 1927-1989 ». Musée Boucher de Perthes, Abbeville. Catalogue, texte C. Bourniquel. Biographie, Bibliographie complète.

1990, « Manessier, œuvre monumentale ». Château de la Roche-Jagu, Ploézal-Pontrieux. Catalogue.

1992, « Hommage. Rétrospective Manessier ». Grand Palais, Paris. Catalogue Skira.

1992, « Manessier et le vitrail 1948-1993 ». Centre départemental du vitrail, Chartres. Catalogue.

Manessier est très présent dans les musées du monde entier. Pour la France: Paris, national et municipal d’Art moderne, Mobilier national, Amiens, Beauvais, Dijon,avec la donation Granville), Dunkerque, Grenoble, Le Havre, Lyon, Metz, Meudon, Nantes, Rouen, Saint-Dié, Saint-Étienne.

  • Jean Cayrol, Manessier. Le Musée de Poche. Éditions G. Fall 1955.
  • Jean-Paul Hodin, Manessier, monographie. Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel 1972.
  • Martine Martin, « Manessier, œuvres de 1935 à 1960 », sous la direction de Jean Laude. Thèse troisième cycle, arts plastiques, Paris I.
  • En préparation, le catalogue raisonné de l’œuvre peint par Christine Manessier.

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